Dans la cour des grands jour 3
Aïe aïe aïe..... ACCIDENT !
Âmes sensibles s'abstenir !
Certaines images qui vont suivre dans cet article risquent de choquer !
Me voici donc remise de ma boulette précédente et prête avec grand hâte à reprendre mes pinceaux et "donner vie" petit à petit à mon cheval.
Une journée magnifique s'annonce, le soleil brille, et une petite brise permet de supporter la chaleur. Quoi de plus naturel et de plus agréable alors que de peindre dehors.....
Je trouve malgré tout un coin d'ombre pour poser mon chevalet histoire d'éviter les reflets et les brillances dûs au rayonnement direct du soleil.
Cette ambiance m'inspire vraiment, et je m'imprègne totalement de ma toile. Ce sont des moments privilégiés que je savoure pleinement, plus rien d'extérieur ne me perturbe, concentration totale, le bonheur absolu.......
J'ai évoqué, récemment, dans un commentaire, que la peinture pouvait être physique, jusqu'à même -cas extrême quand même- donner des courbatures (après, tout dépend de la condition physique....).
Je m'explique :
Lorsqu'on peint, forcément, on a le nez collé sur la toile. C'est pourquoi il faut très régulièrement prendre du recul, afin de saisir l'équilibre du tableau et mieux apprécier son uniformité. Étapes indispensables tout au long de la peinture, je me suis rendue compte que sur une grande toile, on recule beaucoup plus souvent, et surtout beaucoup plus loin.
Loin de moi l'idée de vous parler de mon "exploit sportif" (hum.....), je souhaite tout simplement ici vous démontrer pourquoi il m'arrive de me trouver assez loin de cette grande toile, ce qui a une très haute importance dans ce qui va suivre......
Je me trouvais donc à une distance certaine de ma toile (photo ci-dessous à l'appui) :
quand tout d'un coup la gentille bise évoquée plus haut s'est transformée en bourrasque et s'est engouffrée derrière la toile...........
Dans un élan digne d'une sprinteuse sur le départ (quand je vous dis que c'est du sport...), je me suis précipitée vers la toile qui s'inclinait déjà tragiquement vers le sol... mais je crains devoir définitivement renoncer à concourir aux prochains jeux olympiques : je n'ai pas été assez rapide........
Trop tard : le tableau gisait à même le sol qui lui était recouvert de diverses petites feuilles, fleurs fanées et brindilles issues des différents arbres et conifères se trouvant à proximité, et je ne voyais plus ma peinture....
Le coeur serré, la gorge nouée, je relevai ma toile et la déposai contre le mur.
Et là, j'avoue avoir eu, pardonnez-moi, des propos que je n'oserais mentionner ici......
Le résultat de cette tragédie en images, qui se passent de commentaires :
Et maintenant, question cruciale : comment réparer les dégâts ?
Laisser sécher la peinture puis passer une brosse pour essayer de décoller les souillures ? Trop risqué pour moi, pas sûr que ça se décolle, et sinon ça pourrait laisser des trous dans la peinture.
Alors je fais quelques petits tests, et le plus concluant a été de prendre une petite brosse pas trop dure, et avec un mouvement rapide et précis ôter chaque saleté, une à une, en essuyant le pinceau à chaque fois, puis avec un petit pinceau doux repasser sur la peinture pour enlever les traces.
Je ne sais pas exactement le temps que j'y ai passé, mais pour ce jour là, la peinture, c'était bel et bien terminé.
Le jour 4, j'ai à nouveau peint dehors, mais inutile de vous préciser, je crois, que la toile était bien fixée !


1 - cheval immortalisé!
bonjour ANNE,
pas facile de peindre à l'extèrieur,
c'est un travail de toute beauté,
merci de nous le faire partager,
à bientôt,
bises
a+
Anne